Visite pédagogique avec le Racing Club de Strasbourg
Le 12 août, Perrine et Myriam, référente régionale mémoire du Grand Est et directrice du service départemental du Bas-Rhin, chaussures de randonnée aux pieds, sont accueillies avec un grand sourire par Justine et Mélusine, médiatrice et guide au CERD-Struthof. Peu après, deux bus, dont l'un aux couleurs du Racing Club de Strasbourg, sont stationnés, 80 jeunes de 14 à 19 ans, en descendent, tous en tenue sportive bleue, issus du centre de formation du célèbre club de football strasbourgeois, avec 10 encadrants. François Keller, directeur du Centre de formation, énergique et enthousiaste, a pris la parole pour expliquer le lieu et présenter les intervenants.
L'heure était venue de se mettre en route pour gravir le Chemin des Déportés, menant 400 mètres plus haut au Struthof. Deux groupes ont été formés et les guides se sont adressés aux jeunes : long de 4 km, avec un dénivelé de 371 m, ce chemin était emprunté par les déportés, débarqués en gare de Rothau en 1942 pour rejoindre à pied, en sabot, en courant, le camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Après quelques explications de contexte historique, les voilà sur ce sentier escarpé et très abrupt. À mi-chemin, deux randonneuses s'arrêtent pour échanger, ce qui est l'occasion de présenter les missions de l’ONaCVG et de discuter de l'engagement du ministère des Armées auprès des jeunes athlètes via le Centre national des sports de la défense (CNSD).
Arrivés au sommet, sous une chaleur intense, la visite du camp commence. Les jeunes sont très attentifs, certains lieux retiennent leur attention. Les atrocités perpétrées ici sont difficiles à croire : les déportés étaient totalement déshumanisés, sous-alimentés, malades. Les sévices étaient leur lot quotidien. Ici, plusieurs expériences « médicales » sur les déportés ont été menées dans le cadre des travaux de la Reichsuniversität et des déportés juifs ont étés victimes d'un gazage mortel en août 1943. Sur les 52 000 personnes déportées à Natzweiler-Struthof ou dans l'un de ses camps annexes entre 1941 et 1944, plus de 20 000 sont mortes.
La visite s’est terminée par des applaudissements chaleureux pour les guides, Justine et Mélusine. Une journée remplie d’émotions et enrichissante pour nos jeunes générations.
