Le printemps des cimetières au carré militaire de La Horgne

À La Horgne, il y a 82 ans, le 15 mai 1940, la bataille de France touchait à sa fin. Malgré le courage et l’abnégation des soldats français, le pays roulait à l’abîme. Dans ces heures sombres, la résistance acharnée des spahis algériens et marocains fut une lumière réconfortante.

Le 1er régiment de Spahi en péleriange à La Horgne

Le 22 mai 2022, plus de 300 personnes se sont réunies devant le mémorial des spahis et dans le carré militaire, devenu lieu de recueillement et de transmission. Il marque la volonté des Ardennais et des Belges d’honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour la France ou, qui ont été victimes des conflits dans lesquels elle a été engagée. Les armées françaises ont cette nature cosmopolite qui participe de leur force. Les intrépides spahis de La Horgne sont « ceux de 40 ».

cérémonie au carré militaire de La Horgne

Le carré militaire ardennais où ils reposent est devenu un symbole : symbole des champs de bataille qui furent, pour tant de soldats, une ultime demeure ; symbole de résistance ; symbole de mémoire partagée.

Cette année, les cérémonies, présidées par M. Vedelago, secrétaire général de la préfecture des Ardennes, se sont inscrites dans les journées nationales « Le printemps des cimetières ».

Dès la veille, chaque tombe a été honorée par un petit drapeau et une lanterne nocturne. Lors de l’hommage, tous les participants ont déposé des roses sur les sépultures, alors qu’un spahi nommait et saluait chacun des soldats.

Dans son allocution, M. Vedelago a rappelé que ces identités, ces vies étaient celles des combattants africains de la Seconde Guerre mondiale et a cité Léopold Sedar Senghor : « On fleurit les tombes, on réchauffe le Soldat inconnu. Vous, mes frères obscurs, personne ne vous nomme. » Il s’agissait de souligner notre démarche, celle qui consiste à ce que ces noms soient prononcés et honorés.

Hommage du secrétaire général de la préfecture
On fleurit les tombes, on réchauffe le Soldat inconnu. Vous, mes frères obscurs, personne ne vous nomme.

Léopold Sédar Senghor

ONACVG des Ardennes

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